6 avril-6 mai 2020
Pologne. Polémique sur la tenue de l’élection présidentielle de mai
Le 6, le vice-Premier ministre Jaroslaw Gowin, président du parti Porozumienie (« Entente »), qui est membre de la coalition au pouvoir, présente sa démission, faute d’être parvenu à convaincre les élus de sa formation de rejeter un amendement à la réforme du code électoral, déposé par le parti Droit et Justice (PiS) de Jaroslaw Kaczyński, qui permet d’imposer le vote par correspondance pour l’élection présidentielle prévue le 10 mai. Dans cette perspective, le directeur de la Poste a été remplacé, le 3, par le vice-ministre de la Défense Tomasz Zdzikot.
Le 7, la Diète adopte l’amendement controversé par 230 voix contre 226. Le maintien du scrutin présidentiel en mai fait l’objet de contestations, tant pour des raisons sanitaires liées à la Covid-19 que constitutionnelles.
Le 5 mai, le Sénat, dominé par l’opposition, rejette l’amendement.
Le 6, Jaroslaw Kaczyński et Jaroslaw Gowin concluent un accord qui prévoit le report de l’élection présidentielle en contrepartie de sa tenue par voie postale et du rétablissement des prérogatives de la commission électorale dans son organisation. L’opposition dénonce cet accord.