6 février-1er mars 2011
Tunisie. Démission du Premier ministre Mohamed Ghannouchi
Le 6, alors que des violences meurtrières persistent à travers le pays, le gouvernement de transition annonce la suspension du Rassemblement constitutionnel démocratique, le parti de l'ex-président Ben Ali.
Le 13, le gouvernement italien fait appel à l'aide internationale face à l'arrivée de quelque cinq mille Tunisiens immigrés clandestins dans l'île italienne de Lampedusa en une semaine. Les filières tunisiennes d'émigration clandestine sont réactivées à la faveur de la désorganisation du pays.
À partir du 20, à Tunis, des milliers de personnes se rassemblent place de la Kasbah pour réclamer la démission du Premier ministre Mohamed Ghannouchi – qui occupait déjà ce poste sous la présidence de Zine el-Abidine Ben Ali.
Le 25, alors que s'organise à Tunis la plus importante manifestation depuis la chute de l'ancien président, le Premier ministre annonce la tenue d'élections d'ici au 15 juillet, la saisie des biens des familles Ben Ali et Trabelsi, le versement d'une allocation mensuelle à cinquante mille jeunes et le doublement du recrutement dans la fonction publique.
Le 27, Mohamed Ghannouchi annonce sa démission, sous la pression de la rue, au lendemain de violentes manifestations qui ont fait cinq morts dans la capitale – alors que celles qui ont amené la chute du président Ben Ali étaient pacifiques. Le président par intérim Fouad Mebazaa nomme Béji Caïd Essebsi, ancien ministre d'Habib Bourguiba, au poste de Premier ministre.
Le 28, les deux derniers ministres qui étaient en poste sous la présidence de Ben Ali annoncent leur départ du gouvernement.
Le 1er mars, quatre ministres et secrétaires d'État démissionnent dans le sillage de Mohamed Ghannouchi.