6 janvier-5 février 1982
Israël - O.N.U.. Désaccords à l'O.N.U. après l'annexion du Golan par Israël
À partir du 6, le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit à la demande de la Syrie pour débattre de sanctions contre Israël après l'annexion du Golan décidée le 14 décembre 1981.
Du 12 au 15, puis à nouveau du 27 au 29, Alexander Haig se rend au Caire et à Jérusalem où il tente sans succès de relancer les négociations sur l'autonomie palestinienne bloquées depuis près de dix-huit mois. Auparavant, le président Reagan avait, dans une lettre adressée à Menahem Begin, réaffirmé « l'engagement intangible des États-Unis aux côtés d'Israël » et estimé que les « divergences » apparues en décembre appartenaient au passé.
Le 15, l'Élysée annonce que le voyage de François Mitterrand en Israël aura lieu au début de mars, alors que le Quai d'Orsay avait indiqué, le 20 décembre 1981, que le gouvernement attendrait l'issue des débats sur le Golan pour en décider. Le 25, la visite est officiellement fixée du 3 au 5 mars.
Le 20, au Conseil de sécurité, une résolution jordanienne menaçant Israël de sanctions obtient la majorité requise de neuf voix, mais les États-Unis opposent leur veto. Cinq pays se sont abstenus : la France, la Grande-Bretagne, l'Irlande, le Japon et Panamá.
Le 28, le Conseil de sécurité adopte à l'unanimité moins deux abstentions (États-Unis et Grande-Bretagne) une nouvelle résolution jordanienne demandant la convocation d'une session spéciale d'urgence de l'Assemblée générale de l'O.N.U. Cette session extraordinaire, ouverte le 29, s'achève le 5 février avec le vote, par 86 voix contre 21 et 34 abstentions, d'une résolution qui préconise des sanctions « globales » contre Israël, afin de l'« isoler totalement dans tous les domaines ». Seule la Grèce, parmi les membres de la C.E.E., a voté ce texte qui n'a qu'un caractère de recommandation.