6 novembre 2021
Pologne. Manifestation après la mort d’une femme enceinte, faute de la pratique d’une IVG
Des dizaines de milliers de personnes manifestent à travers le pays à la suite de la mort, fin septembre, d’une femme enceinte, Izabela, qui est présentée par les protestataires comme la première victime du durcissement de la législation sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG), résultat d’un arrêt du Tribunal constitutionnel d’octobre 2020 et entré en vigueur en janvier. Les médecins de l’hôpital de Pszczyna, dans le sud-ouest du pays, avaient refusé de pratiquer une IVG sur la jeune femme enceinte de vingt-deux semaines dont la poche des eaux s’était rompue, attendant pour cela que le fœtus meure. Elle avait été victime d’un choc septique. Les circonstances de sa mort ont été rendues publiques fin octobre. L’avortement n’est désormais plus légal qu’en cas de viol, d’inceste ou de danger pour la santé de la mère. Fin octobre, le Parlement a mis à l’ordre du jour de ses discussions un projet de loi d’initiative citoyenne qui projette de supprimer ces exceptions et de rendre l’IVG punissable d’une peine de cinq à vingt-cinq ans de prison, voire d’une peine de prison à perpétuité.