7-10 mai 1996
Israël - Liban. Mise en cause d'Israël par le rapport des Nations unies sur le massacre de Cana
Le 7, dans un geste inhabituel et spectaculaire, le secrétaire général de l'O.N.U., Boutros Boutros-Ghali, rend public un rapport de l'organisation internationale qui conclut au caractère probablement volontaire du bombardement par l'armée israélienne du camp de la Force intérimaire des Nations unies au Liban à Cana, lors de l'opération « Raisins de la colère » menée en avril contre les positions du Hezbollah au Liban. Ce bombardement avait fait cent deux morts parmi les civils libanais ayant trouvé refuge dans le camp. Ce rapport infirme la thèse de l'erreur de tir soutenue par Israël. Jérusalem et Washington dénoncent l'initiative de Boutros Boutros-Ghali. Divisé, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. ne donnera pas de suite à ce rapport.
À partir du 10, le sud du Liban est de nouveau le théâtre d'affrontements ponctuels entre l'armée israélienne et le Hezbollah, tandis que le « groupe de surveillance » du cessez-le-feu, qui réunit les États-Unis, la France, Israël, le Liban et la Syrie, éprouve des difficultés à se mettre en place.