7-17 août 2007
Crise du crédit immobilier américain
Le 7, en dépit de l'aggravation de la crise du crédit immobilier dans le pays depuis le début de l'été, la Réserve fédérale américaine (Fed) choisit de maintenir son taux directeur au niveau de 5,25 p. 100 auquel il a été porté voici un an. La crise a pour origine l'accroissement, au cours des années précédentes, de l'offre de crédits bancaires immobiliers à des personnes à faibles revenus, rendu possible par le bas niveau des taux d'intérêt (en juin 2004, le taux directeur de la Fed était encore de 1 p. 100). Le montant de ces « prêts à surprime » (subprime mortgages), pour la plupart à taux variables, représente 1 100 milliards de dollars, soit 12,8 p. 100 de l'ensemble du marché immobilier américain. La remontée des taux et la baisse du marché de l'immobilier conduisent à une multiplication des défaillances d'emprunteurs insolvables et à des faillites d'établissements de crédit – une cinquantaine depuis le début de l'année.
À partir du 9, la contagion de la crise financière fait chuter les places boursières, aux États-Unis, en Europe et en Asie, tandis que les grandes banques centrales injectent massivement des liquidités sur les marchés afin d'éviter une perte de confiance dans les échanges interbancaires. La plupart des banques mondiales sont affectées par la crise immobilière américaine par l'intermédiaire des fonds de placement qu'elles gèrent; plusieurs d'entre elles choisissent de geler certains de leurs fonds dont les valeurs sont en chute.
Le 17, les indices boursiers remontent après l'annonce par la Fed de la baisse d'un demi-point, à 5,75 p. 100, de son taux d'escompte – taux auquel les banques peuvent se procurer des liquidités; cette baisse est la première depuis les attentats du 11 septembre 2001.