7-17 avril 1987
France. Expression de divisions au sein de la majorité
Le 7, devant l'Assemblée nationale, Jacques Chirac dresse le bilan de son action et développe son programme dans une déclaration de politique générale sur laquelle il engage sa responsabilité. C'est la deuxième fois, depuis mars 1986, que le Premier ministre demande aux députés de se prononcer sur ses options. Il entend, cette fois, resouder les rangs de la majorité autour de lui à un an de l'élection présidentielle. Il obtient 294 voix (159 R.P.R., 130 U.D.F., 1 F.N.4, non-inscrits) contre 282 (211 P.S., 35 P.C., 32 F.N.4, non-inscrits).
Le 15, le Premier ministre, qui défend devant le Sénat sa déclaration de politique générale, y recueille 226 voix contre 84. C'est l'occasion, pour lui, de dresser un sévère bilan de cinq années de gestion socialiste.
Le 17, dans un entretien accordé au Nouvel Observateur, Gérard Longuet, ministre (U.D.F.) des P. et T., compare Raymond Barre au général Boulanger. Ces propos provoquent de tels remous que son auteur doit faire amende honorable. L'expression de ces divisions nuit à la popularité de la majorité : un sondage B.V.A. publié par Paris-Match à la fin du mois estime pour la première fois que François Mitterrand serait réélu aussi bien face à Raymond Barre que face à Jacques Chirac.