7-17 février 2022
Mali - France. Annonce du retrait des forces antiterroristes étrangères
Le 7, lors d’une réunion du corps diplomatique, le Premier ministre Chogel Kokalla Maïga assimile l’intervention militaire française de janvier 2013 au Mali à une « opération de partition » qui a permis de « créer un sanctuaire où les terroristes ont pu s’organiser ». Il estime que « la présence massive des forces étrangères et la multiplication des opérations militaires […] sont inversement proportionnelles à l’expansion du terrorisme » dans son pays.
Le 17, les représentants d’une vingtaine de pays africains et européens réunis à Paris adoptent un communiqué commun indiquant que « le Canada et les États européens opérant aux côtés de l’opération Barkhane et au sein de la task force Tabuka estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d’entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations », tout en exprimant leur « volonté de rester engagés dans la région ». Ils exhortent de nouveau la junte malienne à organiser rapidement des élections libres. L’état-major français précise que la fermeture dans les six mois des dernières bases françaises implantées au Mali – Gao, Ménaka et Gossi – doit aller de pair avec le maintien des bases de N’Djamena au Tchad et de Ouagadougou au Burkina Faso, et avec un renforcement de la présence française au Niger.