Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

7-19 juillet 1993

France. Adoption de la loi de révision constitutionnelle relative au Conseil supérieur de la magistrature et à la Haute Cour de justice

Le 7, le projet de révision de la Constitution relatif au Conseil supérieur de la magistrature et à la Haute Cour de justice est adopté par l'Assemblée nationale. Le lendemain, ce projet est voté en termes identiques par le Sénat. Seuls les élus communistes ont voté « contre ».

Il s'agit d'un des deux projets de révision constitutionnelle approuvés par le gouvernement de Pierre Bérégovoy en mars, et seule la disposition relative à la possibilité pour les justiciables de saisir le Conseil constitutionnel s'ils estiment qu'une loi porte atteinte à leurs « droits fondamentaux » en a été écartée. La modification de la composition et du mode de fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature est destinée à renforcer l'indépendance de la magistrature vis-à-vis des milieux politiques. Il en est de même de la réforme de la procédure de mise en accusation des membres du gouvernement et des anciens ministres devant la Haute Cour de justice, qui ne sera plus engagée par un vote identique des deux Assemblées, mais par une plainte de toute personne s'estimant lésée par un crime ou un délit commis par un ministre. La commission d'instruction de la plainte sera composée de six sénateurs et de six députés, mais aussi de trois magistrats du siège à la Cour de cassation.

Le 19, le Parlement réuni en Congrès à Versailles approuve le projet de loi constitutionnelle par huit cent trente-trois voix contre trente-quatre et dix-neuf abstentions, c'est-à-dire à la majorité requise des trois cinquièmes. Faisant allusion au second projet de révision constitutionnelle approuvé par le dernier gouvernement socialiste, celui qui est relatif au rééquilibrage des pouvoirs publics, le premier ministre Édouard Balladur déclare douter de l'opportunité, un an avant l'élection présidentielle, d'une autre réforme de la Constitution.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents

  • 6-31 juillet 1993 France. Multiplication des accusations portées contre l'O.M. dans l'affaire O.M.-Valenciennes

    Le 6, Jean-Pierre Bernès, directeur général du club de football de l'Olympique de Marseille (O.M.), au centre d'une affaire de corruption liée au résultat du match contre le club de Valenciennes, le 20 mai, est mis en examen pour corruption active.

    Le 12, le joueur marseillais Jean-Jacques...

  • 5-21 juillet 1993 France. Adoption du projet de loi de privatisations

    Le 5, le projet de loi de privatisations est considéré comme adopté en première lecture après le rejet de la motion de censure déposée par l'opposition socialiste et communiste et par des députés non inscrits. Invoquant l'obstruction menée par l'opposition, le gouvernement avait engagé sa responsabilité...

  • 1er-13 juillet 1993 France. Session extraordinaire du Parlement

    La session extraordinaire du Parlement entamée le 1er prend fin le 13. Les parlementaires adoptent notamment : la proposition de loi corrigeant la réforme de la procédure pénale promulguée en janvier, qui limite la présence de l'avocat pendant la garde à vue et restitue au juge d'instruction des prérogatives...

  • 24 juin 1993 France. Réforme du code de la nationalité

    L'Assemblée nationale adopte définitivement la réforme du code de la nationalité. Le R.P.R. et l'U.D.F. votent « pour », le P.S. et le P.C. « contre ». Cette réforme est issue des conclusions de la commission de la nationalité présidée, en 1987 et 1988, par Marceau Long, vice-président du Conseil d'État....

  • 14-18 juin 1993 France. Philippe Séguin pour une alternative à la politique du gouvernement

    Le 14, lors d'un colloque sur le rôle de la France dans le monde, le président (R.P.R.) de l'Assemblée nationale Philippe Séguin, chef de file des opposants au traité de Maastricht, dénonce le « nouvel ordre mondial » dominé par les États-Unis, pourfend le G.A.T.T., la C.S.C.E., le F.M.I. et la Commission...

  • 9-27 juin 1993 France. L'Olympique de Marseille au centre d'une affaire de corruption

    Le 9, le parquet du tribunal de Valenciennes ouvre une information judiciaire pour corruption active et passive de salariés à la suite d'une plainte contre X déposée le 4 par la Ligue nationale de football. Après le match du 20 mai contre l'Olympique de Marseille (O.M.), dont la victoire a assuré à ce...

  • 8 juin 1993 France. Assassinat de René Bousquet

    René Bousquet, ancien secrétaire général à la Police du régime de Vichy entre avril 1942 et décembre 1943, est assassiné à son domicile parisien par un déséquilibré qui affirme avoir voulu « éliminer un monstre ». René Bousquet avait été inculpé de crimes contre l'humanité en 1991 à la suite d'une plainte...

  • 14 mai 1993 France - Grèce. Visite du président François Mitterrand à Athènes

    Le 14, au moment où la Grèce se trouve isolée en Europe en raison de ses positions favorables à la Serbie et de sa querelle avec Skopje à propos de l'héritage macédonien, le président François Mitterrand, en visite à Athènes, constate des « zones de convergence importantes » avec ses hôtes sur le dossier...

  • 3-27 mai 1993 France. Plan gouvernemental de réduction des déficits publics et de relance de l'activité

    Le 3, le ministre de l'Économie Edmond Alphandéry confirme devant la Commission des comptes de la nation que l'économie est entrée à l'automne de 1992, pour la première fois depuis 1975, dans une phase de récession. Il prévoit une régression du P.I.B. de 0,4 p. 100 en 1993.

    Le...

  • 1er-4 mai 1993 France. Suicide de Pierre Bérégovoy

    Le 1er, Pierre Bérégovoy, Premier ministre du dernier gouvernement socialiste, entre avril 1992 et mars 1993, se donne la mort à Nevers (Nièvre). Son geste suscite une vive émotion au sein de la classe politique comme chez tous les Français. Pierre Bérégovoy était très affecté par les accusations dont...