7-19 mars 2012
Hongrie - Union européenne. Pressions des instances européennes sur le pouvoir en place
Le 7, la Commission européenne adresse à la Hongrie deux avis motivés relatifs à l'âge de départ en retraite des magistrats et à l'indépendance de l'autorité de protection des données personnelles. Elle avait émis des lettres de mise en demeure sur les mêmes sujets en janvier. Ces avis imposent au gouvernement de Viktor Orban de réviser les lois controversées dans un délai d'un mois. La Commission y ajoute deux nouvelles lettres de mise en demeure, l'une demandant des explications complémentaires sur l'indépendance de la Banque centrale, l'autre relative à l'indépendance du système judiciaire.
Le 13, les ministres des Finances des Vingt-Sept votent le gel temporaire, à partir de janvier 2013, de 495 millions d'euros d'aide européenne à la Hongrie en raison de déficits excessifs répétés. C'est « une incitation forte pour que la Hongrie mène de solides politiques budgétaires » afin de ramener son déficit dans les limites définies par le pacte de stabilité.
Le 19, la commission chargée des questions constitutionnelles auprès du Conseil de l'Europe rend public un avis sur les nouvelles lois adoptées par la Hongrie en novembre 2011 relatives à l'indépendance de la justice et à la liberté de conscience et de religion, lesquelles constituent une menace et sont incompatibles avec les normes européennes. La Hongrie est invitée à amender cette réforme constitutionnelle.