7-20 février 1990
France. Prise en compte des revendications écologistes par le gouvernement
Le 7, le gouvernement rend public son « plan de rectification » du programme d'aménagement du bassin de la Loire. Destiné à domestiquer les crues du dernier fleuve « sauvage » d'Europe, le programme initial, qui prévoyait la construction de quatre barrages contestés par les écologistes, est ramené à la réalisation de deux d'entre eux seulement sur l'Allier, avec des modifications qui tiennent compte des contraintes de l'environnement. Les animateurs du comité Loire vivante estiment avoir remporté « une grande victoire ».
Le 9, après avoir reçu des élus du Maine-et-Loire qui s'opposent au stockage de déchets nucléaires sur le territoire de leur commune, le Premier ministre décrète le gel, pour un an, des travaux d'aménagement des quatre sites qui avaient été retenus en 1987 par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs.
Le 20, Brice Lalonde, secrétaire d'État à l'Environnement, envisage le dépôt d'un projet de loi destiné à faire financer par les agriculteurs la lutte contre la pollution de l'eau provoquée par l'utilisation abusive des engrais chimiques, nitrates notamment. Accentué par la sécheresse de 1989 qui a été suivie en février de pluies trop abondantes, le phénomène touche des villes entières (Châteauroux, Belfort) dont l'eau est déclarée impropre à la consommation et, plus généralement, toute la Bretagne. Cette déclaration provoque une vive polémique avec les organisations syndicales agricoles, qui invoquent la nécessité de maintenir les rendements.