7-21 février 1995
Russie. Chute de la capitale tchétchène
Le 7, dans les premières conclusions de son enquête sur la situation en Tchétchénie, la délégation russe aux droits de l'homme, dirigée par Sergueï Kovalev, estime à vingt-trois mille le nombre de morts civils dans la région de Grozny depuis le début de l'offensive russe, en décembre 1994.
Le 8, le président tchétchène Djokhar Doudaev annonce qu'il quitte la capitale, dont certains quartiers sont toujours défendus par ses troupes.
Le 13, les commandants militaires russe et tchétchène concluent un cessez-le-feu qui est peu respecté.
Le 16, à l'occasion de son discours annuel devant le Parlement, le président Boris Eltsine reconnaît les « lourdes pertes » subies par Moscou en Tchétchénie et les « violations des droits de l'homme » commises au cours du conflit. Il rejette la responsabilité de celles-ci sur l'armée.
Le 21, tandis que les bombardements interrompus depuis la conclusion de la trêve reprennent, les blindés russes encerclent totalement Grozny. Les forces russes poursuivent leur offensive dans le sud de la République.