7-21 janvier 1997
États-Unis. Début de mandat sous le signe des scandales
Le 7, la Chambre des représentants à majorité républicaine réélit au poste de speaker le républicain Newt Gingrich. Celui-ci fait l'objet d'une enquête de la commission d'éthique de la Chambre qui doit statuer sur les accusations de fraude fiscale et de mensonge à l'égard des membres de cette commission portées contre lui.
Le 20, le président Clinton, réélu en novembre 1996, prête serment à Washington pour un second mandat. Axant son discours sur le thème du consensus, il appelle ses concitoyens à former « une union plus parfaite » et les élus à « réparer la fracture » partisane. Il dénonce également « la division raciale, qui a toujours été le fléau de l'Amérique », et réaffirme son souhait de parvenir avec la majorité républicaine au Congrès à un compromis sur les dossiers de la réforme de l'État-providence, de l'équilibre budgétaire et de la réduction des dépenses sociales. Enfin, il souhaite que le XXIe siècle voie « la plus grande démocratie du monde prendre la tête de tout un monde de démocraties ». La cérémonie d'investiture est toutefois entachée par les menaces que font peser sur le mandat présidentiel le développement de plusieurs affaires : financements asiatiques suspects de la campagne électorale démocrate, scandale du « Whitewatergate » relatif aux activités immobilières frauduleuses du couple Clinton, accusation de harcèlement sexuel portée à l'encontre du président par une de ses anciennes collaboratrices, Paula Jones. Parmi ceux qui font leur entrée dans le nouveau gouvernement Clinton figurent notamment Madeleine Albright, au poste de secrétaire d'État, et William Cohen, à celui de secrétaire à la Défense.
Le 21, la Chambre des représentants approuve les recommandations de sa commission d'éthique en adoptant une « réprimande » à l'encontre de Newt Gingrich et en le condamnant au versement d'une amende de 300 000 dollars pour fraude fiscale et fausses informations données à la commission.