Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

7-22 juillet 2011

Belgique. Reprise des négociations en vue de la formation d'un gouvernement

Le 7, le dirigeant du Parti socialiste francophone Elio Di Rupo, « formateur » désigné par le roi Albert II en mai, présente un programme économique, social et institutionnel sur la base duquel il propose aux forces politiques de rouvrir des négociations, suspendues depuis septembre 2010, en vue de la formation d'un gouvernement – le pays en est dépourvu depuis les élections de juin 2010. L’Alliance néo-flamande (N.-V.A.) de l'indépendantiste Bart De Wever, principal vainqueur du scrutin de 2010 en Flandre, rejette ce programme qui prévoyait pourtant de larges transferts de compétence aux régions et aux communautés, et incluait le principe de la scission du dernier arrondissement bilingue du royaume, celui de Bruxelles-Hal-Vilvorde, tout en renforçant les droits des francophones dans six communes flamandes où ceux-ci sont majoritaires. Sept formations acceptent d'engager des négociations, mais elles sont minoritaires au Parlement.

Le 20, à la veille de la fête nationale, Albert II exerce dans un discours télévisé son « droit de mettre en garde », évoquant l'« urgence » qu'il y a à former un gouvernement et exhortant pour cela les forces politiques à des « concessions » afin de faire cesser l'« inquiétude » qui se répand dans le pays et chez les partenaires européens de la Belgique. La situation, qui est selon lui « néfaste pour la démocratie », pourrait « affecter le bien-être économique » et « endommager notre position au sein de l'Europe et l'élan même de la construction européenne ».

Le 21, le C.D.&V. (chrétiens-démocrates) du Premier ministre sortant Yves Leterme, deuxième formation de Flandre dirigée par Wouter Beke, accepte finalement de se joindre aux négociations, se dissociant ainsi du N.-V.A.

Le 22, Albert II demande à Elio Di Rupo de poursuivre sa mission de formateur.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents