7-22 novembre 2007
Belgique. Poursuite de la crise politique
Le 7, la commission de l'Intérieur du Parlement fédéral décide de scinder en deux l'arrondissement judiciaire et électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde, à cheval sur la région bruxelloise, bilingue et majoritairement francophone, et la région flamande, néerlandophone. Défendue par la majorité flamande, cette initiative rend à la Flandre son unité linguistique. Elle aggrave la crise gouvernementale dans laquelle le pays est plongé depuis les élections législatives de mai. Les partis libéral et centriste francophones annoncent la suspension de leur participation aux négociations conduites par le chef du Parti chrétien-démocrate flamand, Yves Leterme, en vue de former un gouvernement.
Le 9, le Parlement de la région francophone vote une motion de « conflit d'intérêt » qui permet de bloquer le processus de scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde pendant au moins cent vingt jours.
Le 18, quelque trente-cinq mille personnes, en majorité francophones, manifestent à Bruxelles en faveur de l'unité du pays.
Le 22, le Parlement fédéral rejette massivement une résolution « relative au démembrement de l'État belge » introduite par le parti flamand xénophobe et séparatiste Vlaams Belang.