7-23 juillet 2024
France. Incertitude politique à l'issue des élections législatives.
Le 7, à l’issue du second tour des élections législatives, aucun bloc politique n’obtient la majorité absolue (289 sièges). La coalition du Nouveau Front populaire (NFP, gauche) arrive en tête, avec 178 sièges, devant le parti présidentiel Ensemble et ses alliés (163) et le Rassemblement national (RN, extrême droite) et ses alliés (142). Le NFP progresse par rapport au nombre de sièges qu’avait la NUPES dans l’Assemblée sortante, tandis qu’Ensemble perd de nombreux élus. Le RN enregistre la plus forte progression. La participation s’élève à 66,6 %, un niveau jamais atteint depuis 1997.
Le 8, les représentants du NFP revendiquent le poste de Premier ministre. Le président Emmanuel Macron demande au Premier ministre Gabriel Attal, venu lui présenter sa démission, de rester en fonction « pour le moment ».
Le 9, dans une lettre aux Français, Emmanuel Macron « demande à l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines » d’engager un dialogue « pour bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle ».
Le 16, Emmanuel Macron accepte la démission du gouvernement. La présidence précise que le gouvernement démissionnaire assurera « le traitement des affaires courantes ». Cette décision permet à Gabriel Attal ainsi qu’à 16 autres membres du gouvernement élus députés de prendre part aux scrutins à l’Assemblée nationale.
Le 18, la présidente sortante de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Ensemble) est réélue à ce poste. Elle recueille au troisième tour 220 voix, devançant le communiste André Chassaigne, candidat présenté par le NFP, qui en obtient 207.
Le 23, le NFP désigne la haute fonctionnaire Lucie Castets comme candidate commune de la coalition au poste de Premier ministre.
Le 23 également, dans une interview télévisée, Emmanuel Macron déclare qu'il ne nommera pas de Premier ministre avant la fin des jeux Olympiques à la mi-août.