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7-23 mai 1992

Moldavie. Opposition entre Chisinau et Moscou sur la Transnistrie

Le 7, la commission de conciliation, créée le 17 avril en même temps qu'était instauré un cessez-le-feu, aboutit à un accord entre les autorités moldaves roumanophones de Chisinau (ex-Kichinev) et les séparatistes russophones de Transnistrie, la rive gauche du Dniestr, dont les affrontements ont fait une centaine de morts en deux mois. Pour la première fois dans un conflit survenant dans l'ex-U.R.S.S., les parties intéressées décident que des observateurs militaires de quatre États – Russie, Ukraine, Moldavie, Roumanie – seront déployés sur le terrain dans l'attente d'une solution politique. L'accord n'est pas mis en pratique.

Le 18, alors que le président roumain Ion Iliescu effectue une visite à Chisinau, les combats reprennent. Le président moldave Mircea Snegur dénonce « l'agression de la Russie contre la Moldavie » après que des chars de la XIVe armée ex-soviétique stationnée en Transnistrie sont intervenus aux côtés des séparatistes, le 19. Les autorités militaires russes invoquent la responsabilité d'officiers incontrôlés.

Le 23, le président Snegur décrète la mobilisation et l'intervention de ses nouvelles forces armées, composées d'unités non russophones de la XIVe armée, auxquelles la Roumanie ne nie pas fournir armement et conseillers militaires.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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