7-24 novembre 1990
U.R.S.S.. Mikhaïl Gorbatchev face à une situation intérieure explosive
Le 7, les défilés célébrant le soixante-treizième anniversaire de la révolution d'Octobre se déroulent dans un climat de grande morosité causé par la dégradation de la situation économique et l'incertitude sur le sort de l'Union face aux montées des nationalismes.
Le 16 a lieu au Soviet suprême un débat extraordinaire sur la situation dans le pays, exigé par les députés soviétiques. Mikhaïl Gorbatchev réagit, le 17, en proposant de réorganiser le pouvoir central pour faire face aux velléités d'indépendance des républiques de l'Union, ainsi que de remanier le commandement de l'armée. À quelques heures de son départ pour Rome, où il doit rencontrer, au Vatican, le pape Jean-Paul II, puis pour Paris, où il va assister à la Conférence sur la coopération et la sécurité en Europe (C.S.C.E.), le chef de l'État obtient la confiance, par 316 voix sur 366, de ces mêmes députés qui le contestaient la veille. Une fois de plus, son engagement personnel lui a permis de reprendre en main une situation qui semblait sans issue. Les mesures préconisées devront être entérinées par le Congrès des députés du peuple en décembre.
Le 24, le projet de traité régissant une « Union des républiques souveraines soviétiques », destinée à remplacer l'Union des républiques socialistes soviétiques, est rendu public. Il s'agit, pour Mikhaïl Gorbatchev, d'essayer de maintenir ensemble des républiques de plus en plus tentées par l'indépendance.