7-24 novembre 2012
France. Mobilisation contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes
Le 7, les opposants au projet du futur aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), qui ont dressé sept barricades sur la route où devrait être construite une des deux pistes de l'aéroport, sont délogés par deux escadrons de gendarmes mobiles. Engagé en 1963, le projet est justifié par la saturation annoncée des installations de l'aéroport de Nantes-Atlantique et par les nuisances sonores engendrées par le trafic existant. Il a été déclaré d'utilité publique en février 2008. La réalisation et la gestion du futur aéroport ont été concédées au groupe Vinci en décembre 2010. Le projet est défendu par le Premier ministre et ancien maire de Nantes Jean-Marc Ayrault. Des militants écologistes et associatifs, des agriculteurs expropriés et des riverains occupent le site depuis de nombreux mois. Les forces de l'ordre tentent depuis octobre de les expulser en vue du démarrage du chantier.
Le 17, plusieurs dizaines de milliers de personnes manifestent contre le projet du futur aéroport, à l'appel de l'Association citoyenne intercommunale des populations concernées. Europe Écologie-Les Verts, dont de nombreux élus participent à la manifestation, rappelle que ce dossier était exclu de l'accord électoral conclu avec le Parti socialiste.
Le 23, l'évacuation par les forces de l'ordre de quelques centaines d'opposants à l'aéroport et la destruction des constructions légères que ceux-ci avaient élevées sur le site donnent lieu à des affrontements.
Le 24, alors que de nouvelles manifestations ont lieu dans les rues de Nantes, Jean-Marc Ayrault annonce la nomination d'une « commission du dialogue » chargée d'« exposer le projet et d'entendre toutes les parties prenantes ».