7-27 mars 2019
Thaïlande. Élections législatives
Le 7, la Cour constitutionnelle ordonne la dissolution du parti Thai Raksa Chart pour « acte hostile à la monarchie » et interdit à ses responsables de créer un parti politique pendant dix ans. Cette formation proche des anciens Premiers ministres Thaksin et Yingluck Shinawatra, qui vivent en exil, avait présenté, en février, la candidature de la princesse Ubolratana, sœur du roi Maha Vajiralongkorn, au poste de Premier ministre, en vue des élections législatives.
Le 24 se déroule le premier scrutin législatif depuis le coup d’État, en mai 2014, du chef de l’armée, le général Prayut Chan-o-cha. La junte avait dissous le Parlement et nommé pour le remplacer un Conseil national pour la paix et le maintien de l’ordre qui avait élu Prayut Chan-o-cha Premier ministre. Le parti de ce dernier, Palang Pracharat, arrive en tête avec 23,7 p. 100 des suffrages et 115 sièges sur 500. Le Pheu Thai, dernier avatar des partis de Thaksin et Yingluck Shinawatra et principale formation de l’opposition, enregistre un fort recul avec 22,2 p. 100 des voix et 136 élus. Le nouveau Parti du nouvel avenir de Thanathorn Juangroongruangkit, qui représente les jeunes et les classes urbaines, obtient 17,7 p. 100 suffrages et 81 députés. Le Parti démocrate de l’ancien Premier ministre Abhisit Vejjajiva subit un grave revers avec 11,2 p.100 des voix et 51 sièges. Le nouveau Parti de la fierté thaïe d’Anuthin Charnvirakul obtient 10,5 p. 100 des suffrages et 51 élus. Le taux de participation est de 74,7 p. 100.
Le 27, le Pheu Thai et six autres partis d’opposition annoncent la formation d’une coalition parlementaire regroupant deux cent cinquante-cinq députés. Toutefois, la Constitution approuvée par référendum en août 2016 prévoit la désignation des deux cent cinquante sénateurs par un comité nommé par la junte et l’élection du Premier ministre par les deux chambres du Parlement réunies.