7-28 mai 2020
Algérie. Reprise des manifestations et poursuite de la répression
Le 7, le président Abdelmadjid Tebboune, qui a promis de réviser la Constitution lors de son arrivée au pouvoir en décembre 2019, remet aux partis politiques et aux représentants de la société civile agréés par l’État les projets d’amendements de la Loi fondamentale rédigés par une commission d’« experts » désignés par l’exécutif. L’opposition dénonce la « continuité » avec la Constitution en vigueur. Les partisans du Hirak réclament une nouvelle Constitution.
Le 18, les autorités imposent le port du masque dans l’espace public, à l’approche de la fête musulmane de l’aïd al-Fitr qui marque la fin du ramadan. Le nombre de contaminations a fortement augmenté durant le ramadan.
Les 24 et 25, lors de l’Aïd, des manifestants bravant l’interdiction de se rassembler organisent des marches de soutien en faveur des militants du Hirak emprisonnés. La répression visant les opposants politiques, et notamment les journalistes et les internautes, n’a pas cessé durant le confinement.
Le 28, les autorités annoncent la prolongation des mesures de confinement jusqu’au 13 juin dans la plupart des wilayas. Le nombre de morts de la Covid-19 s’élèvera à la fin du mois à près de six cent cinquante.