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7-28 septembre 1987

Afrique - France. Libération d'un coopérant français et visites à Paris des chefs d'État angolais et mozambicain

Le 7, Pierre-André Albertini, coopérant français détenu depuis octobre 1986 dans le bantoustan du Ciskei (enclave du sud-est de l'Afrique du Sud, dont seule Pretoria reconnaît l'indépendance), et condamné le 20 mars à quatre ans de prison pour avoir refusé de témoigner à charge contre cinq détenus noirs accusés d'actes terroristes, est libéré et remis, sur l'aéroport de Maputo, capitale du Mozambique, à un représentant du ministère des Affaires étrangères. Cette libération, négociée pendant de longs mois par Fernand Wibaux, conseiller diplomatique du gouvernement, s'inscrit dans un échange de prisonniers plus vaste : cent trente-trois soldats angolais, prisonniers des rebelles de l'U.N.I.T.A., ainsi que P.-A. Albertini et l'anthropologue néerlandais Klaas de Jonge, accusé de complicité avec des mouvements noirs clandestins et réfugié à l'ambassade des Pays-Bas à Pretoria depuis juillet 1985, sont échangés contre le major sud-africain Wymand du Toit, capturé en mai 1985 par l'armée angolaise.

Le 8, P.-A. Albertini arrive à Évreux, sa ville d'origine, où il est accueilli par ses proches, ainsi que par des membres du P.C.F. qui s'était mobilisé en sa faveur pendant sa détention. Le même jour, les autorités sud-africaines soulignent le « rôle personnel » joué par Jacques Chirac dans les négociations ayant abouti à l'échange de prisonniers.

Du 21 au 23, le chef de l'État angolais Jose Eduardo Dos Santos effectue en France une visite officielle. Le président angolais s'entretient de la coopération bilatérale et de la situation internationale avec François Mitterrand et Jacques Chirac. Ce dernier, constatant que l'Angola, dont le régime est proche du bloc soviétique, effectue la majeure partie de son commerce avec l'Occident, prône « la négociation et le dialogue » en Afrique australe. J. E. Dos Santos se rend ensuite à Bruxelles, à Rome et à Lisbonne, où il est le premier chef d'État de l'ancienne colonie reçu depuis l'indépendance, en 1975.

Le 28, le chef de l'État mozambicain Joaquim Chissano entame à son tour une visite officielle de quarante-huit heures en France. Les entretiens entre le président mozambicain, François Mitterrand et Jacques Chirac portent sur l'aide économique de la France, la rébellion et la situation en Afrique australe.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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