7-29 août 2019
Italie. Éclatement de la coalition gouvernementale
Le 7, à la suite du rejet par le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), membre de la coalition gouvernementale, d’une motion favorable à la construction de la ligne ferroviaire Lyon-Turin, le vice-président du Conseil et ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême droite), demande au président du Conseil Giuseppe Conte de remanier son gouvernement, menaçant de provoquer des élections législatives anticipées.
Le 8, tandis que Giuseppe Conte critique l’attitude de Matteo Salvini, ce dernier annonce son intention de former seul le prochain gouvernement, demandant à ses compatriotes de lui accorder « les pleins pouvoirs ».
Le 9, Matteo Salvini annonce le dépôt d’une motion de défiance contre le président du Conseil. Les jours suivants, une convergence se dessine entre le M5S et le Parti démocrate (PD, centre gauche), sous l’égide de l’ancien président du Conseil Matteo Renzi.
Le 20, date prévue du vote sur la motion de défiance déposée par Matteo Salvini, Giuseppe Conte se livre, devant le Sénat, à une sévère critique de l’action de son ministre de l’Intérieur et annonce la fin de la coalition gouvernementale. Il remet sa démission au président Sergio Mattarella.
Le 21, Sergio Mattarella entame la consultation des forces politiques en vue d’étudier les possibilités d’alliance gouvernementale, étape préalable à une éventuelle dissolution du Parlement.
Le 29, au lendemain de la conclusion d’un accord entre le M5S et le PD sur la reconduite de Giuseppe Conte à la présidence du Conseil, le chef de l’État charge ce dernier de former un nouveau gouvernement. Alors que Luigi Di Maio, chef du M5S, affirme ne rien renier de l’action du gouvernement sortant, le secrétaire général du PD Nicola Zingaretti déclare son intention de « mettre fin à la saison de la haine, du ressentiment et de la peur ».