7-29 septembre 1984
Amérique latine - États-Unis. Le plan de paix du groupe de Contadora au centre de la Conférence euro-centraméricaine
Le 7, le groupe de Contadora (Mexique, Venezuela, Colombie, Panamá) adresse aux gouvernements des cinq pays d'Amérique centrale (Costa Rica, Nicaragua, El Salvador, Honduras, Guatemala) le plan de paix dont l'élaboration a nécessité un an et demi de travaux. Il prévoit le départ de tous les conseillers militaires étrangers d'Amérique centrale et appelle au désarmement et à la démocratisation en Amérique latine. Ce plan de paix est remis à la fin de septembre aux Nations unies afin que sa diffusion soit assurée en tant que document de l'O.N.U.
Les 28 et 29, vingt et un ministres des Affaires étrangères de la C.E.E., de l'Espagne, du Portugal, d'Amérique centrale et du groupe de Contadora se réunissent à San José de Costa Rica pour la première conférence euro-centraméricaine. Washington désapprouve cette intrusion européenne dans une zone qu'il considère comme sa « chasse gardée » et le secrétaire d'État George Shultz adresse une lettre aux Dix pour leur demander que la réunion « ne débouche pas sur une plus grande aide économique ou un quelconque appui politique aux sandinistes ». Cependant, le communiqué final exprime l'intention des participants de « renforcer et d'institutionnaliser » cette « structure nouvelle qui permettra un dialogue politique et économique entre l'Europe et l'Amérique centrale ». Les Dix ainsi que l'Espagne et le Portugal réaffirment leur soutien au plan de paix du groupe de Contadora et certains, dont la France, se déclarent même décidés à apporter leur garantie à sa mise en application.