7-30 décembre 1982
Italie. Polémique autour de la « filière bulgare »
Le 7, la justice italienne rejette la demande de mise en liberté provisoire d'Ivanov Antonov, fonctionnaire bulgare arrêté le 25 novembre et soupçonné, ainsi que deux autres fonctionnaires bulgares, de complicité dans l'attentat perpétré contre Jean-Paul II le 13 mai 1981 par le terroriste turc Ali Agca. La Bulgarie proteste contre cette mesure, mais de nombreux commentateurs évoquent la responsabilité du K.G.B. dans cette tentative d'assassinat, ce qui revient à mettre en cause directement Iouri Andropov, alors directeur des services secrets soviétiques.
Le 17, la Bulgarie réunit, à Sofia, une conférence de presse destinée à disculper les diplomates incriminés, et l'agence de presse bulgare B.T.A. dénonce, le 22, les « falsifications » auxquelles se livreraient les médias occidentaux contre l'U.R.S.S. et contre les pays de l'Est.
Le 29, les Izvestia dénoncent le « mensonge infâme » de la filière bulgare. Par ailleurs une revue soviétique dénonce les « activités subversives » du Vatican en Pologne et s'en prend à Jean-Paul II personnellement. Par un communiqué, le Saint-Siège réagit dès le 30 à cette « surprenante attaque d'un hebdomadaire soviétique contre le Saint-Père ».