7-30 mai 2014
Thaïlande. Coup d'État militaire
Le 7, la Cour constitutionnelle destitue le Premier ministre Yingluck Shinawatra pour « abus de pouvoir ». Elle juge illégitime le limogeage – invalidé depuis lors – du chef du Conseil de sécurité nationale Thawil Pliensri, remplacé en septembre 2011 par un proche du Premier ministre. Yingluck Shinawatra est la cible depuis novembre 2013 de manifestations organisées par les « chemises jaunes », partisans des élites traditionnelles, du roi et de l'armée.
Le 15, au lendemain d'une attaque meurtrière de « chemises rouges » progouvernementaux contre des « chemises jaunes » à Bangkok, le chef d'état-major de l'armée, le général Prayuth Chan-ocha, déclare que « l'armée pourrait intervenir afin de restaurer la loi et l'ordre ». Vingt-huit personnes ont été tuées depuis le début des troubles.
Le 20, l'armée instaure la loi martiale dans le pays, tout en affirmant qu'il ne s'agit pas d'un « coup d'État ».
Le 22, le général Prayuth Chan-ocha annonce la prise du pouvoir par l'armée et demande à cent cinquante-cinq personnalités de se présenter aux forces militaires. Le putsch est salué par les « chemises jaunes ».
Le 26, le général Prayuth Chan-ocha est intronisé à la tête du Conseil national pour la paix et l'ordre devant le portrait du roi Bhumibol – malade, celui-ci n'apparaît plus en public.
Le 30, le chef de la junte exclut l'organisation d'élections « avant quinze mois ».