7-8 février 2018
Canada. Rapports sur l’utilisation militaire de produits exportés
Le 7, le ministre du Commerce international François-Philippe Champagne annonce l’ouverture d’une enquête préalable à la livraison d’hélicoptères canadiens Bell aux Philippines. Destinés au moment de la commande à des missions de recherche et de sauvetage, ceux-ci pourraient être utilisés à des fins militaires, selon les déclarations d’un haut gradé philippin. De son côté, le président philippin Rodrigo Duterte s’est vanté d’avoir précipité un homme dans le vide depuis un hélicoptère en vol. Le 9, le président Duterte confirmera que ces hélicoptères allaient servir à la lutte contre les « rebelles » et les « terroristes », et ordonnera l’annulation du contrat de livraison des hélicoptères Bell.
Le 8, la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland rend compte devant le Parlement de l’enquête ouverte en août 2017 à la suite des soupçons d’utilisation par l’Arabie Saoudite de blindés légers vendus par le Canada, lors de la répression de civils chiites. Les licences d’exportation accordées à l’entreprise ontarienne General Dynamics Land Systems (GDLS) avaient été suspendues à cette date. Chrystia Freeland annonce qu’en l’absence de preuve de l’utilisation de ces matériels « dans le cadre de graves violations des droits de la personne », le contrat de GDLS sera honoré. Elle s’engage toutefois à réformer le système de délivrance des licences d’exportation de matériels militaires en prenant en compte le « risque substantiel » que ceux-ci soient utilisés pour commettre une atteinte aux droits de la personne.