7-9 mars 2008
Espagne. Victoire socialiste aux élections législatives
Le 7, un ancien conseiller municipal socialiste Isaias Carrasco est tué par balles à Mondragón, au Pays basque espagnol. Les enquêteurs soupçonnent l'organisation séparatiste basque E.T.A. d'être responsable de cet assassinat. Les autorités décident la clôture immédiate de la campagne en vue des élections législatives. L'ensemble des forces politiques et des partenaires sociaux signent une déclaration commune dans laquelle ils se disent « disposés à répondre à cette agression de manière ferme et unitaire, à travers la force exclusive de l'État de droit ».
Le 9, le Parti socialiste (P.S.O.E.) du président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero remporte les élections législatives en obtenant 43,6 p. 100 des suffrages et 169 sièges sur 350 (+ 5 par rapport au scrutin de mars 2004). Son rival, le Parti populaire (P.P.) de Mariano Rajoy progresse également avec 40,1 p. 100 des voix et 153 élus (+ 5). Gauche unie (communistes et écologistes) est la principale perdante, avec 3,8 p. 100 des voix et 3 députés (— 5). Sont en baisse ou se maintiennent la Gauche républicaine de Catalogne (E.R.C.): 1,2 p. 100 des suffrages et 6 élus (— 1); les catalans de Convergence et Union: 3,1 p. 100 des suffrages et 11 sièges (— 1); le Bloc nationaliste galicien: 0,8 p. 100 des voix et 2 sièges (— 3); la Coalition des Canaries qui, avec 0,6 p. 100 des voix, conserve ses 2 sièges. Le taux de participation est de 75,3 p. 100. Les résultats illustrent la bipolarisation croissante de la vie politique espagnole: le P.S.O.E. et le P.P. totalisent près de 84 p. 100 des suffrages. Toutefois, à la différence de ses prédécesseurs Felipe González et José María Aznar, José Luis Rodríguez Zapatero ne bénéficiera pas de la majorité absolue pour son second mandat et devra donc s'appuyer sur les petits partis.