7 juillet-3 août 1987
États-Unis. Auditions publiques devant les commissions d'enquête du Congrès sur l'« Irangate »
À partir du 7, les auditions publiques sur le scandale de l'« Irangate » menées depuis le 5 mai par vingt-six membres du Congrès (onze sénateurs et quinze représentants) entrent vraiment dans le vif du sujet avec la déposition du lieutenant-colonel Oliver North, considéré comme le principal organisateur du détournement au profit des « contras » nicaraguayens des bénéfices des ventes d'armes à l'Iran. En revendiquant avec assurance ce qui lui est reproché, mais en affirmant qu'il n'avait pas mis le président Reagan au courant, Oliver North s'attire la sympathie du public, qui suit avec passion son audition, intégralement retransmise en direct par les chaînes de télévision.
Du 15 au 20, son chef direct, le vice-amiral John Poindexter, ancien conseiller de Ronald Reagan pour les affaires de sécurité nationale, témoigne à son tour devant la commission d'enquête parlementaire : il affirme qu'il a personnellement autorisé les détournements illégaux au profit de la guérilla antisandiniste et « délibérément décidé » de ne pas en informer le président Reagan. Puis, jusqu'au 3 août, les principaux collaborateurs de Ronald Reagan viennent confirmer qu'il n'avait pas été mis au courant des détournements illégaux. Cependant, à l'issue des auditions publiques du Congrès, les sondages indiquent qu'une majorité d'Américains continue de penser que le président Reagan a menti et qu'il n'a pas pu tout ignorer des détournements en faveur des « contras ».