7 mai-1er juin 2018
États-Unis - Corée du Nord. Ballet diplomatique en vue du sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un
Le 7, le président chinois Xi Jinping reçoit son homologue nord-coréen Kim Jong-un à Dalian, dans le nord-est du pays, après une première rencontre en mars.
Le 9, le Premier ministre japonais Shinzo Abe, laissé en marge du dialogue engagé par les États-Unis et la Corée du Nord, reçoit à Tokyo son homologue chinois Li Keqiang et le président sud-coréen Moon Jae-in pour un sommet trilatéral – le premier depuis 2015 – consacré à la péninsule coréenne.
Le 9 également, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo se rend à Pyongyang pour la deuxième fois depuis avril. Il obtient la libération de trois citoyens américains détenus en Corée du Nord pour « actes hostiles » envers le régime ou « espionnage », qui sont rapatriés le lendemain.
Le 10, le président américain Donald Trump révèle que sa rencontre avec Kim Jong-un, annoncée en mars, se déroulera le 12 juin à Singapour.
Le 16, le ministre adjoint des Affaires étrangères nord-coréen Kim Gye-gwan dénonce les manœuvres américano–sud-coréennes annuelles engagées le 11 dans le sud de l’archipel et s’insurge contre les propos du conseiller américain à la Sécurité nationale John Bolton, qui a déclaré en avril son intention d’utiliser le « modèle libyen de 2003 » dans les négociations sur la dénucléarisation de la Corée du Nord. Il déclare que son pays pourrait « reconsidérer » l’opportunité du sommet de Singapour en cas d’exigence américaine d’une renonciation unilatérale de Pyongyang à l’arme nucléaire.
Le 22, Donald Trump, qui reçoit Moon Jae-in, évoque la possibilité d’un report de la rencontre avec Kim Jong-un. Le 24, il annonce l’annulation de sa rencontre avec Kim Jong-un en raison de l’« hostilité affichée » de Pyongyang. Le 25, il évoquera l’éventuel maintien du sommet.
Le 24, Pyongyang procède, en présence de journalistes étrangers, à la destruction du site d’essais nucléaires de Punggye-ri, situé dans le nord-est du pays, comme annoncé en avril.
Le 26, Moon Jae-in rencontre Kim Jong-un à Panmunjom, dans la zone démilitarisée séparant les deux Corées, pour la deuxième fois depuis avril.
Les 30 et 31, le général Kim Jong-chol, bras droit du numéro un nord-coréen, s’entretient avec Mike Pompeo à New York.
Le 31, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov remet à Kim Jong-un une invitation du président Vladimir Poutine à se rendre en Russie d’ici la fin de l’année.
Le 1er juin, à la suite de sa rencontre avec Kim Jong-chol à Washington, Donald Trump confirme la tenue du sommet de Singapour. Les deux hommes conviennent de la nécessité d’engager un « processus » graduel en vue de la conclusion d’un accord.