7 septembre 1986
Chili. Attentat contre le général Pinochet et proclamation de l'état de siège
Le général Augusto Pinochet échappe à un attentat, dans les faubourgs de la capitale : le cortège officiel essuie des rafales d'armes automatiques et des tirs de roquettes pendant dix minutes. Cinq membres de l'escorte présidentielle sont tués, mais le chef de l'État n'est que légèrement blessé à la main gauche. L'attentat est revendiqué par le Front patriotique Manuel Rodriguez, groupe clandestin armé, qui serait, selon les autorités, lié au Parti communiste. L'état de siège est aussitôt décrété et, dès le 8, arrestations, rafles et patrouilles de l'armée et de la police se multiplient à Santiago. Quatre militants de gauche sont enlevés à leur domicile par des civils armés se prétendant policiers. Leurs corps sont ensuite retrouvés criblés de balles. Ces assassinats sont revendiqués, le 12, par un commando d'extrême droite. Trois prêtres français, dont le père Pierre Dubois, curé de la paroisse de la Victoria, dans la banlieue ouvrière de Santiago, sont expulsés le 11.