8-10 juillet 1996
Niger. Élection contestée du chef de la junte Ibrahim Baré Maïnassara à la présidence
Le 8, à l'issue des deux jours de scrutin du premier tour de l'élection présidentielle, les militaires au pouvoir depuis janvier décident de remplacer la Commission électorale nationale indépendante, avec laquelle ils étaient en conflit depuis l'annonce du calendrier électoral, par un organisme dont ils désignent le président.
Le 10, la nouvelle commission proclame la victoire du général Ibrahim Baré Maïnassara, chef de la junte, qui se présentait comme « candidat indépendant » et qui recueille 52,22 p. 100 des suffrages. L'ancien président Mahamane Ousmane, renversé par les militaires, arrive en deuxième position avec 19,75 p. 100 des voix. Les forces de l'ordre répriment des manifestations d'opposants qui dénonçaient les conditions de dépouillement du scrutin. La France et les États-Unis, notamment, critiquent l'absence de transparence de l'élection.