8-12 septembre 1996
Belgique. Rebondissement dans l'affaire de l'assassinat d'André Cools
Le 8, l'ancien ministre socialiste Alain Van der Biest est arrêté, inculpé d'assassinat et incarcéré. Il est soupçonné d'avoir fait tuer, en juillet 1991, l'ancien vice-Premier ministre socialiste André Cools. Son arrestation fait suite à celle de plusieurs de ses proches, le 6, qui l'ont mis en cause. Alain Van der Biest aurait voulu se débarrasser d'un rival au sein du Parti socialiste wallon, qui était sur le point de révéler les activités frauduleuses auxquelles il était mêlé, à Liège. Exploitée par certains enquêteurs depuis 1992, cette piste avait été abandonnée au profit de celle qui concernait l'affaire des pots-de-vin versés au gouvernement socialiste de l'époque par les firmes aéronautiques Agusta et Dassault à l'occasion de commandes militaires. La responsabilité de certains policiers et magistrats dans l'enlisement de l'enquête est évoquée.
Le 10, sortant de la réserve à laquelle le soumet la Constitution, le roi Albert II exige, dans un communiqué, que « toute la clarté soit faite » dans l'affaire Cools ainsi que dans celle du pédophile Marc Dutroux.