8-12 septembre 2000
Union européenne. Levée des sanctions des Quatorze contre l'Autriche
Le 8, les trois « sages », chargés en juin par les partenaires européens de l'Autriche d'examiner les conséquences de l'entrée de l'extrême droite dans le gouvernement de Vienne en février, remettent leur rapport à Jacques Chirac, président en exercice de l'Union européenne. L'ancien président finlandais Martti Ahtisaari, l'ancien chef de la diplomatie espagnole Marcelino Oreja et le juriste allemand Jochen Frowein dénoncent les agissements du Parti libéral (F.P.Ö.) de Jörg Haider, qu'ils qualifient de « parti populiste de droite aux caractéristiques extrémistes », mais constatent que les actions du gouvernement de coalition autrichien respectent les valeurs européennes. En conséquence, ils préconisent la levée des mesures suspendant les relations gouvernementales adoptées en février par les quatorze autres membres de l'Union à l'encontre du gouvernement autrichien. Selon le rapport, ces sanctions, qui « sont déjà à l'origine de sentiments nationalistes dans le pays, pour avoir été interprétées [...] comme étant des sanctions dirigées contre les citoyens autrichiens », risquent de « devenir nuisibles ».
Le 12, l'Union européenne décide de lever les sanctions contre l'Autriche, qui « ont été utiles ». Elle estime toutefois nécessaire d'exercer une « vigilance particulière [...] à l'égard du F.P.Ö. et de son influence sur le gouvernement ». Cette décision est saluée par l'ensemble de la classe politique autrichienne.