8-13 décembre 1984
France - Afrique. Voyage du président François Mitterrand en Afrique
Du 8 au 10, François Mitterrand se rend en visite officielle au Zaïre. Commencée dans une atmosphère tendue en raison de plusieurs différends (l'absence de Mme Mitterrand annoncée au dernier moment, le nombre très élevé d'agents français chargés de la sécurité du président français et surtout l'irritation du président Mobutu d'avoir été tenu à l'écart de l'accord franco-libyen sur le Tchad où étaient stationnées des troupes zaïroises), la visite se termine sur une note optimiste, le président Mobutu ayant renoncé à boycotter le sommet franco-africain.
Le 10, François Mitterrand se rend pour un déjeuner de travail au Rwanda où il s'entretient avec le président Habyarimana.
Les 11 et 12 a lieu à Bujumbura, au Burundi, la onzième conférence franco-africaine. Alors que le problème du Tchad préoccupe les dirigeants africains qui craignent une offensive de la Libye après le retrait des forces françaises, François Mitterrand prononce un discours où il affirme qu'« aucune agression ne sera tolérée ». À propos du Tchad, il souligne que la France n'interviendra que si les troupes libyennes franchissent le 16e parallèle et il invite les Tchadiens à former un gouvernement d'union nationale. Mais il traite surtout de la crise économique et de la sécheresse en déclarant que « nul ne peut accepter que l'Afrique s'enfonce dans la pauvreté ».
Les 12 et 13, François Mitterrand est très chaleureusement accueilli en République centrafricaine, pays à qui la France apporte une aide considérable, tant économique que militaire. Le chef de l'État français souligne au cours de son séjour la « position géographique et stratégique irremplaçable » de la République centrafricaine.