8-14 janvier 2018
Tunisie. Mouvement anti-austérité
Le 8, des affrontements avec la police éclatent à Tunis et dans plusieurs villes lors de manifestations suscitées par les hausses de prix intervenues le 1er. Un manifestant est tué à Tebourba, à une quarantaine de kilomètres de la capitale. En décembre 2017, le Parlement a adopté un budget d’austérité pour 2018 qui prévoit notamment des hausses d’impôts et de taxes. Le mouvement de protestation baptisé Fech Nestanaw – « Qu’est-ce qu’on attend ? » – continue les jours suivants, accompagné de pillages. Des centaines de personnes sont arrêtées. Le pouvoir dénonce le « vandalisme » et met en cause l’opposition.
Le 13, le gouvernement de Youssef Chahed annonce des mesures en faveur des familles aux revenus modestes. De son côté, le président Béji Caïd Essebsi reçoit les représentants des partis affiliés à la coalition au pouvoir.
Le 14, le septième anniversaire de la chute du président Zine el-Abidine Ben Ali est marqué par de nouvelles manifestations encadrées par l’Union générale des travailleurs tunisiens, principal syndicat du pays.