8-15 novembre 2008
France. Interpellation d'un groupe d'extrême gauche accusé de sabotages
Le 8, quatre actes de malveillance simultanés visant des caténaires de lignes T.G.V. dans l'Oise, l'Yonne et la Seine-et-Marne provoquent d'importantes perturbations sur le trafic ferroviaire. Un lien sera établi avec un cinquième incident survenu le 26 octobre en Moselle.
Le 11, la police, agissant dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en avril par le parquet de Paris, interpelle à Tarnac, en Corrèze, dans la capitale et dans la Meuse neuf personnes soupçonnées d'être les auteurs des actes de sabotage dirigés contre la S.N.C.F. Ce groupe, qui faisait l'objet d'une surveillance, appartient, selon la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, à l'« ultra-gauche, mouvance anarcho-autonome ».
Le 15, les neuf personnes interpellées sont déférées devant le juge antiterroriste du tribunal de Paris et mises en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Quatre d'entre elles sont également mises en examen pour « dégradation en réunion dans une perspective d'action terroriste ». Le chef présumé du groupe, Julien Coupat, est considéré comme « le dirigeant d'une structure à vocation terroriste ». Les cinq principaux accusés sont incarcérés.