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8-16 décembre 1997

France. Mise en cause de la France par le T.P.I. sur l'ex-Yougoslavie

Le 8, le ministre de la Défense, Alain Richard, se déclare hostile à la « justice-spectacle » que pratique, selon lui, le Tribunal pénal international sur l'ex-Yougoslavie (T.P.I.) et annonce que les officiers français ne témoigneront plus devant celui-ci que par écrit. Admettant ainsi l'absence de coopération de Paris avec le T.P.I., il affirme qu'« il n'est pas envisageable que des chefs militaires français ayant assuré des commandements au sein d'une force internationale assument ensuite seuls la responsabilité d'opérations internationales ».

Le 13, Louise Arbour, procureur du T.P.I., rapproche les propos d'Alain Richard de « la position extrêmement décevante des autorités militaires [françaises] concernant l'arrestation des criminels de guerre présumés » qui « se sentent [...] en sécurité absolue » dans la zone contrôlée par la France en Bosnie. Plus généralement, elle constate une résistance des militaires dans leur ensemble à l'action du T.P.I.

Le 16, devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre Lionel Jospin déclare que « la France est résolue à agir » de façon à ce qu'« aucun criminel de guerre » n'échappe à la justice internationale.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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