8-16 septembre 2005
France. Réaction du gouvernement à l'augmentation du prix des carburants
Le 8, le ministre de l'Économie et des Finances Thierry Breton, interrogé lors du journal télévisé, évoque la possibilité d'instaurer une « taxe exceptionnelle correspondant [aux] profits exceptionnels » des compagnies pétrolières si celles-ci ne se comportent pas en « entreprises citoyennes ». Confronté au mécontentement causé par l'augmentation du prix des carburants, le ministre appelle les compagnies à baisser les tarifs à la pompe et à accroître leurs investissements dans le domaine du raffinage et dans le développement des énergies renouvelables. Les profits escomptés pour 2005 des cinq « Majors » mondiales s'élèvent à plus de 100 milliards de dollars. Dans le même temps, l'accroissement des prix du pétrole et des carburants doit rapporter quelque 300 millions d'euros de taxes à l'État.
Le 9, les compagnies Total, B.P. et Esso annoncent une baisse de leurs prix de quelques centimes au litre.
Le 12, le Premier ministre Dominique de Villepin estime que l'augmentation du prix du pétrole est durable; il demande aux Français de diminuer leur consommation.
Le 13, Dominique de Villepin annonce des mesures compensatrices de la hausse des carburants en faveur des agriculteurs ainsi que des aides au développement de la production de biocarburants.
Le 16, rencontrant les dirigeants de l'industrie pétrolière en France, Thierry Breton annonce la création d'un observatoire dont le but est de contribuer à la modération du prix des carburants.