8-17 janvier 2020
Iran. Crash d’un avion ukrainien abattu par un missile
Le 8, un Boeing 737 de la compagnie Ukraine International Airlines s’écrase peu après son décollage de l’aéroport de Téhéran avec cent soixante-seize personnes à son bord, en majorité des Iraniens et des Canadiens d’origine iranienne. Il n’y a pas de survivants.
Le 11, les autorités reconnaissent, après l’avoir tout d’abord nié, que l’avion a été abattu par des missiles tirés par erreur par les Gardiens de la révolution. Elles indiquent que le Boeing a été pris pour un « avion hostile », alors que le pays était en état d’alerte maximal par crainte de représailles américaines après les tirs de missiles iraniens contre des bases abritant des soldats américains en Irak.
Les jours suivants, des manifestants dénoncent les tentatives du régime de dissimuler la vérité au sujet du crash du Boeing.
Le 15, dans un discours télévisé, le président Hassan Rohani lance un appel à l’« unité nationale », reconnaissant le besoin des citoyens d’être traités « avec sincérité, intégrité et confiance ».
Le 17, le guide de la révolution Ali Khamenei, qui dirige exceptionnellement la prière du vendredi à Téhéran, évoque les funérailles très suivies du général iranien Ghassem Soleimani, tué le 3 à Bagdad par une frappe ciblée américaine, ainsi que les tirs de missiles contre des bases américaines en Irak, mais pas le crash du Boeing ukrainien. Il qualifie d’ennemis de l’intérieur à la solde de l’étranger les manifestants qui critiquent le régime.