8-17 novembre 1988
États-Unis. Victoire de George Bush à l'élection présidentielle, mais renforcement de la majorité démocrate au Congrès
Le 8, le vice-président George Bush remporte l'élection présidentielle américaine avec 54 p. 100 des suffrages contre 46 p. 100 à Michael Dukakis, gouverneur du Massachusetts. Le candidat républicain obtient la majorité dans quarante États, recueillant 426 des 538 grands électeurs. Cette conclusion d'une campagne sans passion, au cours de laquelle aucune solution aux questions sensibles a été proposée, apparaît avant tout comme un dernier satisfecit accordé à Ronald Reagan. Les électeurs américains adressent toutefois un avertissement au pouvoir exécutif en reconduisant au Congrès une majorité démocrate renforcée (55 sièges sur 100 au Sénat et 262 sur 435 à la Chambre des représentants). George Bush incarnant la continuité en même temps qu'une version modérée du reaganisme, son élection est accueillie favorablement par les capitales occidentales comme par Moscou. En revanche, la baisse de Wall Street et celle du dollar traduisent l'incertitude des marchés financiers et boursiers devant les réponses qu'apportera le futur président, qui a exclu toute augmentation d'impôts, aux problèmes des déficits budgétaire et extérieur.
Le 9, George Bush, qui entrera en fonctions le 20 janvier, nomme James Baker, son directeur de campagne, comme futur secrétaire d'État ; puis il confirme, le 15, Nicholas Brady dans son poste de secrétaire au Trésor, avant de désigner, le 17, John Sununu, gouverneur du New Hampshire, d'origine arabe, comme futur secrétaire général de la Maison-Blanche.