8-18 février 1985
Corée du Sud. Percée de l'opposition aux élections législatives
Le 8, Kim Dae Jong, un des principaux dirigeants de l'opposition sud-coréenne, qui vivait en exil aux États-Unis depuis 1982, rentre à Séoul, les autorités ayant donné l'assurance qu'il ne serait pas remis en prison. Selon des personnalités américaines qui l'accompagnent, la police fait preuve d'une grande brutalité à l'aéroport, avant de le conduire en résidence surveillée à son domicile.
Le 12, les élections législatives organisées pour désigner les 276 députés appelés à siéger à l'Assemblée nationale recueillent une forte participation (84 p. 100 des électeurs). Si le parti gouvernemental, le Parti de la justice et de la démocratie (P.J.D.), avec 148 élus, ne perd que trois sièges, l'opposition regroupée pour la première fois dans le Parti néo-démocrate coréen (P.N.D.C.), créé en janvier, fait un score inespéré avec 67 élus. Trois autres partis se partagent les 61 sièges restants. La forte poussée de l'opposition constitue un avertissement sérieux pour le régime du président Chun Doo Hwan, qui a pris le pouvoir en 1980.
Le 18, Lho Shin Yong, ancien responsable des services de sécurité, est nommé Premier ministre.