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8-20 juillet 1994

Corée du Nord. Mort du président Kim Il-sung

Le 8, le maréchal-président Kim Il-sung meurt à Pyongyang à l'âge de quatre-vingt-deux ans. Protégé de Staline dont les troupes occupent le nord de la Corée en 1945, Kim Il-sung, combattant de la résistance antijaponaise, devient Premier ministre en 1948 et accède à la présidence du Parti du travail en 1949. Après la guerre avec la Corée du Sud, il conforte son pouvoir un moment ébranlé par la vague de déstalinisation et élimine ses adversaires. À partir du congrès de 1961, le « grand dirigeant » apparaît comme le maître absolu du pays, et le culte de la personnalité qu'il développe atteint un niveau jamais égalé par aucun autre régime. Depuis quelques années déjà, Kim Il-sung avait cédé l'essentiel du pouvoir à son fils Kim Jong-il qui, en 1986, avait été présenté officiellement comme le successeur de Kim Il-sung, instaurant ainsi la première dynastie communiste. On lui attribue la responsabilité d'un attentat contre le gouvernement sud-coréen à Rangoun (Birmanie) en 1983, qui avait fait 22 morts, et de celui contre un avion des Korean Airlines, en 1987, qui avait fait 115 morts.

Les 19 et 20, les funérailles du dirigeant, suivies par des millions de personnes, donnent lieu à des scènes d'hystérie collective. À cette occasion, les représentants de l'État, du parti et de l'armée affirment reconnaître Kim Jong-il comme le successeur de son père à la tête du pays.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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