8-21 février 2013
France. Découverte d'une fraude sur la viande de bœuf dans l'industrie agroalimentaire
Le 8, le groupe suédois de produits surgelés Findus annonce le retrait de plats cuisinés à la viande de bœuf vendus en France, qui s'avèrent contenir une importante proportion de viande de cheval. L'affaire a éclaté au Royaume-Uni quelques jours auparavant. Ces plats sont préparés pour le compte de Findus par un sous-traitant français, la Comigel, dont l'unité de production se trouve au Luxembourg. Celle-ci achète la viande à la société française Spanghero, qui se fournit auprès d'abattoirs roumains par l'intermédiaire de deux courtiers, l'un chypriote, l'autre néerlandais. Les jours suivants, d'autres clients de la Comigel annoncent qu’ils retirent certains produits de la vente.
Le 14, s'appuyant sur les premiers résultats de l'enquête de la Direction générale de la répression des fraudes, le ministre français délégué à la consommation, Benoît Hamon, met en cause la société Spanghero, estimant à 750 tonnes le volume de viande faussement étiquetée « bœuf » au cours des six mois précédents par la filiale de la coopérative agricole Lur Berri. Ses agréments sanitaires sont retirés à la société Spanghero. La société Comigel n'est pas blanchie pour autant.
Le 18, après avis des autorités sanitaires, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll rétablit les agréments sanitaires de Spanghero en raison des conséquences de l'arrêt de l'activité de l'entreprise sur l'emploi de ses trois cents salariés.
Le 21, alors que les découvertes de préparations contenant indûment de la viande de cheval se multiplient dans le monde, les ministres concernés évoquent la possibilité d'une « fraude généralisée » sur la viande de bœuf, qui dépasserait la filière française incriminée.