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8-22 septembre 2021

Maroc. Défaite des islamistes aux élections législatives

Le 8, le Parti de la justice et du développement (PJD, droite islamiste) du Premier ministre Saad-Eddine al-Othmani, à la tête des coalitions gouvernementales depuis 2011, subit une déroute aux élections législatives en n’obtenant que 13 sièges sur 395. Le Rassemblement national des indépendants (RNI, centre droit) de l’homme d’affaires Aziz Akhannouch arrive en tête, progressant fortement avec 102 élus. Avec 87 députés, le Parti authenticité et modernité (PAM, centre gauche) d’Abdellatif Ouahbi conserve sa deuxième place, quoiqu’en recul. Le Parti de l’Istiqlal (PI, centre droit) de Nizar Baraka améliore sa représentation avec 81 sièges, tout comme l’Union socialiste des forces populaires (USFP, gauche) de Driss Lachgar qui obtient 34 élus. Le Mouvement populaire (MP, droite) obtient 28 députés, le Parti du progrès et du socialisme (PPS, gauche) 22 et l’Union constitutionnelle (UC, centre) 18. Le taux de participation est de 50,4 %. Le PJD pâtit de la réforme de la loi électorale, ainsi que de la normalisation des relations avec Israël imposée par le palais, à laquelle son électorat est opposé. Promu par le mouvement de contestation de février 2011, le PJD cède la place au Parlement à des partis traditionnellement proches du roi.

Le 10, le roi Mohammed VI charge Aziz Akhannouch de former le gouvernement.

Le 22, Aziz Akhannouch annonce la conclusion d’un accord de coalition gouvernementale réunissant le RNI, le PAM et le PI.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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