8-23 février 1982
Iran. Poursuite de la répression et troisième anniversaire de la révolution islamique
Le 8, Moussa Khiabani, commandant militaire des moudjahiddin du peuple, et une dizaine de ses compagnons sont tués après que la maison où ils se réunissaient, dans le nord de Téhéran, eut été encerclée par les gardiens de la Révolution. Parmi les victimes se trouvent Azar Rezai, la femme de Moussa Khiabani, et Achraf Rabi'i, épouse de Massoud Radjavi, chef des moudjahiddin, réfugié en France avec l'ancien président Bani Sadr depuis juillet 1981.
Le 9, de sa résidence d'Auvers-sur-Oise, Massoud Radjavi publie une déclaration dans laquelle il reconnaît que les moudjahiddin ont subi un « coup sévère » mais qu'ils continueront, malgré tout, à poursuivre la lutte « jusqu'au renversement du régime Khomeyni. Depuis huit mois, au moins deux mille moudjahiddin ont péri, soit qu'ils aient été exécutés, soit qu'ils aient été tués au cours de combats avec les Pasdarans.
Les 10 et 11, le troisième anniversaire de la révolution islamique est marqué par diverses manifestations. L'imam Khomeyni lance un appel aux musulmans du monde entier afin qu'ils favorisent l'instauration de républiques analogues à celle de l'Iran. Cet appel vise principalement les régimes arabes du Golfe qui se sont engagés, en janvier, à « lutter contre les menées subversives de l'Iran » dans la région.
Le 23, Amnesty International affirme que deux cent cinquante personnes au moins ont été exécutées en janvier et que la torture est devenue une pratique courante dans les prisons iraniennes. En trois ans, plus de quatre mille personnes ont été exécutées.