8-24 août 1990
Liban. Libération d'otages et réforme constitutionnelle
Le 8, Emmanuel Christen, l'un des deux délégués du Comité international de la Croix-Rouge (C.I.C.R.) au Liban enlevés le 6 octobre 1989 à Saïda, dans le sud du pays, est libéré par l'Organisation des fractions révolutionnaires palestiniennes, inconnue jusque-là.
Le 13, son collègue Elio Erriquez est libéré à son tour.
Le 21, le Parlement libanais adopte, à l'unanimité des cinquante et un députés présents sur les soixante-dix encore en fonction, les amendements constitutionnels prévus par l'accord de Taëf du 22 octobre 1989. Ceux-ci rééquilibrent le pouvoir du Parlement en faveur des musulmans et renforcent les prérogatives du Premier ministre et du président du Parlement, tous deux musulmans, au détriment de celles du président de la République, chrétien maronite.
Le 24, Brian Keenan, professeur d'anglais possédant la double nationalité britannique et irlandaise, enlevé en avril 1986 à Beyrouth, est libéré par une organisation inconnue, l'Aube islamique. Sa libération ainsi que celles des deux délégués du C.I.C.R. sont considérées dans les capitales occidentales comme liées à la grâce accordée par la France au Libanais Anis Naccache, le 27 juillet.