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8-24 août 1998

Birmanie. Nouveaux défis à la junte lancés par Aung San Suu Kyi

Le 8, l'opposition appelle la population à manifester pour commémorer la répression meurtrière, par les militaires, du soulèvement démocratique d'août 1988. Toutefois, la présence de forces de l'ordre nombreuses empêche tout débordement.

Le 9, dix-huit militants des droits de l'homme étrangers qui distribuaient des tracts hostiles à la junte sont arrêtés. Ils seront expulsés le 15 après avoir été condamnés, la veille, pour troubles à l'ordre public.

Le 12, Aung San Suu Kyi, chef de l'opposition, qui est soumise à une étroite surveillance policière depuis sa libération, en juillet 1995, est arrêtée alors qu'elle tentait de quitter Rangoon par la route. Depuis juillet, c'est la quatrième tentative du Prix Nobel de la paix 1991 pour rencontrer ses partisans en province. Du 24 au 29 juillet, notamment, elle est restée bloquée dans son véhicule avant d'être reconduite de force à Rangoon. En juin, Aung San Suu Kyi a lancé un ultimatum à la junte, exigeant la réunion, avant le 21 août, du Parlement démocratiquement élu en mai 1990 mais qui n'a jamais siégé, au sein duquel son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (L.N.D.), était largement majoritaire.

Le 21, la L.N.D. annonce son intention de réunir elle-même le Parlement élu en 1990.

Le 24, Aung San Suu Kyi met fin, pour raison de santé, à sa tentative de quitter Rangoon. Le même jour, la police disperse, dans la capitale, des manifestations d'opposants.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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