8-24 janvier 1981
France. Préparation de l'élection présidentielle
Le 8, le Conseil d'État juge illégales les inscriptions sur les listes électorales qui ont été recueillies à domicile par le Parti communiste dans certaines municipalités de la Région parisienne. Cette campagne de « porte-à-porte » avait été dénoncée en décembre 1980 par Christian Bonnet, ministre de l'Intérieur.
Le 16, à Rambouillet, Valéry Giscard d'Estaing réunit un Conseil des ministres extraordinaire qui, en faisant le point sur l'état d'achèvement des travaux du gouvernement, vise à démontrer que le président de la République tient ses promesses.
Le 20, Georges Marchais, évoquant l'avis du Conseil d'État sur les inscriptions à domicile, dénonce la « machination » ourdie contre le Parti communiste par le chef de l'État. Il attaque personnellement ce dernier et les membres de sa famille en stigmatisant « la République des châteaux et des cadeaux, l'État des cousins et des copains, du clan des chers parents et des princes ».
Le 24, le Parti socialiste, réuni en congrès extraordinaire à Créteil (Val-de-Marne), entérine le choix de François Mitterrand comme candidat. Ce dernier obtient 83,64 p. 100 des votes des militants. Lionel Jospin, membre du secrétariat national du P.S., est désigné pour lui succéder au poste de premier secrétaire du parti. Un manifeste rassemblant les grandes options socialistes pour la campagne présidentielle est également adopté. La journée se termine par un meeting réunissant plus de vingt mille personnes à la porte de Versailles, à Paris.