8-24 septembre 1997
Bosnie-Herzégovine. Victoire des nationalistes aux élections municipales
Le 8, la police fidèle à la présidente de la république serbe de Bosnie, Biljana Plavsić, empêche la tenue d'une réunion organisée à Banja Luka en vue des élections municipales par le Parti démocrate serbe (S.D.S.), la formation des ultranationalistes qui dominent le gouvernement et le Parlement serbe bosniaques installés à Pale. Ceux-ci s'opposent depuis juillet à Biljana Plavsić, réputée plus modérée, qui est soutenue par la communauté internationale.
Le 10, le S.D.S. renonce, sous la pression internationale, à boycotter le scrutin municipal.
Le 11, la Communauté démocratique croate (H.D.Z.), principale formation – nationaliste – des Croates de Bosnie, confrontée aux mêmes pressions, revient également sur sa décision de ne pas participer aux élections municipales.
Les 13 et 14, les premières élections organisées dans le pays depuis la fin de la guerre civile, en novembre 1995, et dont l'enjeu dépasse le simple cadre municipal, se déroulent dans le calme sous l'égide de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Les résultats confortent les positions des formations nationalistes, S.D.S. serbe, H.D.Z. croate et S.D.A. musulman.
Le 24, la présidente serbe bosniaque, Biljana Plavsić, et le chef de file des « durs » de Pale, Momcilo Krajisnik, parviennent à un accord, sous la pression du président de la République de Yougoslavie, Slobodan Milošević. Ils conviennent d'organiser des élections législatives en novembre et présidentielle en décembre. Un nouveau représentant à la présidence collégiale de Bosnie, poste occupé par Momcilo Krajisnik, sera également désigné. Enfin, l'égalité d'accès aux médias est garanti.